Soulager les douleurs chroniques avec la sophrologie
Mal de dos, arthrose, fibromyalgie, douleurs post opératoires, migraine, névralgie… quand le corps souffre de douleurs chroniques, l’esprit souffre. En effet, une douleur persistante qui répond moins bien aux traitements médicamenteux (analgésiques, anti-inflammatoires…) peut engendrer une souffrance psychique, et même un syndrome dépressif. Et si la sophrologie pouvait aider à calmer les sensations douloureuses?
Pourquoi ressentons-nous des douleurs ?
La douleur est un signal d’alarme qui protège l’organisme. Nous avons sur la peau des capteurs qui vont informer le cerveau et la moelle épinière quand ils sont en contact avec quelque chose (ex : personne, objet, l’air…). Le cerveau analyse cette information et l’interprète : ça fait du chaud, ça fait du bien, ça pique etc. Si ce contact est identifié comme dangereux, alors le cerveau envoie un signal de douleur.
En parallèle, la moelle épinière déclenche une réaction pour faire cesser ce contact inconfortable ou en limiter les conséquences (ex : je retire ma main du feu). Ce signal d’alarme peut aussi venir de l’intérieur de notre corps : articulation comprimée, cartilage abîmé avec frottements des os entre eux, lésions musculaires, céphalée, sciatique…
De la même manière, un signal est envoyé au cerveau pour indiquer l’anomalie et celui-ci répond avec un signal de douleur. Si le corps ne parvient pas à retrouver l’équilibre, le signal de douleur continue de se propager et s’imprime durablement : la douleur devient chronique.
Y-a-t-il un lien entre douleurs chroniques et émotion ?
Selon l’International Association for the Study of Pain, « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ». En d’autres termes, quand on a mal, on ne ressent pas qu’une sensation (ex: pression, pincement…) on ressent également une émotion. C’est la combinaison de l’interprétation cérébral et de la composante émotionnelle qui rend la douleur «douloureuse».
Cela veut dire que la douleur est subjective : 2 personnes soumises à la même expérience auront des sensations douloureuses différentes et d’intensités différentes. Les émotions font donc partie de la douleur. Il en est de même pour la mémoire. En effet, les centres cérébraux qui interprètent le signal comme douloureux sont aussi impliqués dans la cognition, la mémoire et les émotions. Lors d’une expérience douloureuse, le contexte immédiat va être comparé avec les expériences passées. Si la situation a déjà été rencontrée, la douleur sera plus intense que la première fois. Dans le cas des douleurs chroniques, il y a même une hypersensibilité des fibres nerveuses.
La peur a-t-elle des conséquences sur la douleur ?
La peur est une émotion qui peut amplifier la douleur. Notre corps est programmé pour aller rechercher du plaisir donc il n’aime pas souffrir. A partir du moment où il a ressenti de la douleur, cette expérience est mémorisée et il va être en alerte pour éviter d’y être confronté une nouvelle fois. La peur est donc là pour anticiper le retour de ce contact qui fait mal : c’est pour cela que nous avons peur d’avoir mal.
Elle peut également conduire à de l’inactivité physique si certains mouvements sont douloureux. Elle peut, par ailleurs être entretenue par des pensées négatives, voire catastrophistes (« je ne vais jamais m’en sortir », « si je bouge je vais souffrir », « et si mon état était en train de s’aggraver »…) : un cercle vicieux s’installe.
Il est donc important de faire un travail sur les émotions quand on souffre de douleurs chroniques et en particulier quand il n’y a pas de cause évidente.
Et si la douleur pouvait être psychosomatique?
Parfois, il peut y avoir douleur sans cause biologique ou physiologique. Peut-être avez-vous entendu cette phrase « ya rien à l’examen, c’est dans votre tête ». Pourtant, la douleur est bien réelle et la souffrance aussi. Il est donc nécessaire de la prendre en charge. Dans ce cas, il peut exister une cause émotionnelle voire traumatique. Notre corps a une mémoire : il peut enregistrer un traumatisme (ex: deuil, séparation, abandon, intervention chirurgicale…) et le considérer comme une lésion d’un tissu (articulation, tendon, muscle etc). Ceci explique la présence de la douleur sans que rien ne soit visible aux examens.
Comment la sophrologie Vous aide dans la gestion des douleurs chroniques?
La sophrologie est une technique douce et efficace dans la gestion des douleurs inflammatoires, articulaires, musculaires car elle va agir à la fois sur la composante émotionnelle (ex : peur, colère…), sur la composante corporelle (détente du corps) et sur le mental (ex : « quand est-ce que je vais arrêter d’avoir mal », « et si jamais ça s’aggrave »…).
Elle va permettre de :
– diminuer les pensées négatives qui tournent en boucle
– calmer l’anxiété
– vous aider à prendre conscience que votre corps n’est pas que douleur et qu’il existe des zones non souffrantes
– mieux gérer la douleur en diminuant son intensité
– retrouver confiance dans votre corps et une meilleur image de vous-même
Au fil de l’accompagnement, vous développez des pensées plus positives, vos douleurs diminuent et vous retrouvez plus d’énergie.
La sophrologie intervient en complément de vos traitements anti-douleur. Une pratique régulière des exercices de sophrologie en dehors des séances est primordiale pour diminuer la souffrance physique et psychique.
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